Mardi 20 juin
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Je connais une jeune fille tête-en-l’air.
Cette jeune fille oublie régulièrement sa pilule le matin, et vient de subir une IV médicamenteuse. Il y a 3 ans, cette même jeune fille a subit une IVG par aspiration, sans péridurale, par une équipe de boucher d’un hôpital breton dont je tairais le nom.
Une IVG médicamenteuse, ça peut paraître moins violent, plsu facile, plus anodin pour le corps et pour la femme : hop une série de cachet et zou, dans les oubliettes le problème. Non seulement c’est un déni de ce qui se passe réellement, mais en plus c’est oublier que la dose d’hormones prises est telle que le corps met des mois à s’en remettre avec de graves perturbation à la clé (hémorragies intensives, pertes de conscience, anémies, fatigue extrême, dérégulation des cycles et du moral, de l’humeur, tendances dépressives…)
A côté, l’aspiration fait figure de médecine douce.
OK me direz-vous mais enfin cette jeune fille, si elle ne souhaite pas le garder, elle doit bien avorter non ? Certes. Comme elle doit aussi trouver une contraception adéquate.
Or la question se pose très différemment dans la réalité. Pour avoir pris moi-même une pilule fortement dosée (merci au gynéco qui me l’avait conseillée) pendant plus de 15 ans, je sais que le milieu médical oscille entre la loi du moindre effort et celle du déni : Quand on vous pose la question « celle-ci vous convient ? » on entend « pas de grossesse surprise, madame ? »
Non, pas de grossesse surprise. La pilule est un blanc-seing pour baisouiller sans le risque ultime de grossesse, horreur parmi les horreurs. Mais silence radio sur les conséquences d’une telle prise hormonale factice, ni sur leur influence sur le corps à long terme :
- photosensibilité (lumière du soleil, fragilité de la peau, masque de grossesse, cancers de la peau)
- nervosité (dépressions, fragilité nerveuse)
- prise de poids (absolument réelle : on ne maintient pas un corps en état artificiel de surdosage hormonale sans conséquences)
- perte de la prise de conscience de son corps et augmentation des risques de contamination de MST (le danger ultime de grossesse étant écarté, on peut y aller sans risque et se passer de préservatif)
- fragilisation de la muqueuse utérine laissant champ libre aux MST et cystites en tous genre
Une seule gynéco m’a conseillée d’arréter la pillule que je prenais et de varier les contraceptions… Préservatifs pour les relations de courte durée, patch, anneau, implant pour celles plus longues et sans désir immédiat de bébé. Voire stérilet. A ma grande surprise, car sans avoir eu de premier bébé, il est quasi impossible de s’en faire prescrire un, et votre médecin se charge généralement de vous rappeler que c’est une « haute prise de risque de grossesse extra-utérine pouvant mener à la stérilité ».
Je remarque que, contraception ou IVG, la question de la sexualité de la femme laisse encore énormément de place au non-dit, au tabou, au préjugé jusque chez les thérapeutes. A aucun moment, chez cette jeune fille ou chez moi, on ne nous a donné de vraies informations, on ne nous a recommandé de respecter notre corps, d’en prendre soin. Le plus urgent a toujours été de régler le problème de la grossesse et de s’assurer du suivi de la prise » si tu nee prends pas ta pilule, c’est toi qui es en faute, si tu subis les désagréments d’une contraception sur de longues années c’est à cause de ton choix de vie.
Autrement dit : si tu veux baiser, tu vas le payer.
Voilà précisément pourquoi je milite : déculpabiliser le sexe, permettre de prendre compte de sa réalité et de sa nécessité. Cela passe par le respect des prostitués et de leurs clients, aussi bien que le respect d’un corps sous contraception, l’affirmation de son désir et des besoins multiples, aussi bien féminins que masculins… en dehors de conflits pseudos-religieux et pseudos-éducatifs à la con qui professent que parler de sexe en dessous de 15 ans est passible de détournement de mineur…
Par mac B
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Publié dans : Ce qui me touche
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Pour avoir travaillé un mois dans la clinique de gynéco-obstétrique de ma ville ;-) j'ai pu voir un peu les méthodes utilisées, l'attitude des patientes et les opinions des spécialistes sur le sujet... qui peuvent être parfois très opposés d'ailleurs...
Il est clair qu'il y a une certaine désinvolture de la part des médecins à force de pratiquer ces IVG, qu'elles soient médicamenteuses ou par aspiration.
D'un autre côté, on critique beaucoup les patientes qui manquent de rigueur dans leur contraception, voire considèrent les IVG comme une promenade sans en entrevoir toujours les conséquences (augmentation du risque de grossesse extra-utérine, de fausses couche et de stérilité)...
Bref, un thème difficile, mais c'est bien que tu en parles, justement...
SysTooL
Certes, on critique les femmes quand elles sont inconscientes des risques... mais leur donne-t'on vraiment les moyens de se responsabiliser?
On ne parle pas des IVG comme un acte grave, moral, dangereux pour la femme. C'est comme la peine de mort ou le racisme: rien que le fait de soulever son danger suscite déjà les critiques sur le ton "quoi! tu voudrais la remettre en cause alors que c'est un progrès acquis chèrement!!!"
Je ne veux évidemment pas la remettre en cause.
Mais quand on ne propose ax femmes que la pilule, par solution de facilité pour le praticien et sa tiédeur à tester de nouvelles méthodes contraceptives, on ne peut pas en même temps reprocher aux femmes tête-en-l'air de subir les inconvénients de cette même pilule.
En clair, le reproche serait acceptable si la femme - ayant refusé les autre méthodes et connaissant sa légèreté à prendre réhulièrement sa pilule - continuait à la prendre.
Tu vois?
Si les effets ne se font pas très visibles (nausées, forte prise de poids, saignements,...), on en déduit que tu la tolères bien et qu'il n'y a pas de raison de changer. Quid des effets à long terme, ou moins visibles (entre autre psychologiques, merci les hormones) déjà cités ? Sans plainte claire ou demande express de la patiente, on fait comme si ça n'existait pas.
Promis, cet été, je change de gygy. Si vous avez des bonnes adresses ? ; )
Je n'ai pas 'adresse à te proposer, ma super gynéco est à Lausanne... J'y vais car elle m'a ouvert les yeux (à 38 ans ...) Mais boudiou que c'est loin.
Ceci dit, si tu te poses un jour la question: oui les anneaux c'est super, et oui les implants c'est super aussi ;-)
(vais ouvrir moi-même une consult'!!!)
tout un programme
honorable
A+
si jamais vous ne connaissez pas encore...
Je crois qu'il développe aussi un peu le même genre de réflexion sur la manière dont est prise en compte cette demande des femmes par le corps médical...
Bravo, très intéressant et pèrcutant.
moi qui suis au hili ou l'avortement est officiellement illégal comme dans toute l'Amérique latine, les flles ont ulturellement l'obligation tacite de garder et éleve l'enfant.. parfois dès l'àge de 16 ans.
Mais, ce que je trouve dommage dans ton article, c'est que tu ne pare pas du tout de l'homme. Il est à mon sens primordial que l'homme s'oupe aussi de la contraception. La pilule ne dit pas être seulement un truc de fille, d'ailleurs, je ne comprends pas que la pilule masculine ne soit pas plus utilisée et promue...
Et puis, l'IVG doit aussi être une affair de l'autre...
Parce que contraception ou IVG, c'est comme le sexe et l'amour, faut ètre deux !
quitte a faire grincer des dents, je me permet une petite reflexion concernant la contraception masculine.
Pourquoi un homme prendrait il une pillule contraceptive, alors que ce n'est pas lui qui doit subir les conséquences d'une grossesse ? Une amie distraite elle aussi c'est fait engrosser par son mec de l'epoque. Elle lui a dit a temps pour pouvoir avorter. Mais le mec, trouillard, voir connard, lui c'est barré, laissant l'etourdi assumer toute seule une IVG. Et remarquez bien que vous serez toujours toute seule a porter votre enfant, alors arretez de rever a une contraception masculine, cela existe mais ne seras jamais la norme, on va pas se bouffer les hormones pour quelque chose qu'on a ps besoin d'assumer.
A bon entendeur,
PS : sinon comme contraception y a mieux moins chere, mais qui vous feras aussi flamber les hormones, l'abstinence. A bien choisir c'est pas si mal que ca la pillule !
Re...
D'abord, pardon pour les trop nombreuses fautes de frappes de mon précédent commentaire... (imposible de le corriger après la mauvaise manip d'envoyer... grrr)
Ensuite, je me disais que tu allais peut-être réagir et répondre aux commentaires des uns et des autres ?
Envie de sexe ? Visitez mon site !
amatrice sexe
je dois avoir un bon médecin...
à 18 ans.. (et toutes mes dents... ) et à mon premier renouvellement de pilule... il m'a parlé du stérilet et des autres moyens de contraception... si j'avais des soucis "pillulesques"...
pas contre faut que je change de gygy aussi... une bonne femme c*** comme c'est pas possible...
bizou adi.
Dis donc tu ne nous en a pondu que 2 d articles depusi que je suis parti, ca va tu t es pas fait d entorse aux phalanges!!!!!!!!
Je reve!!! Non mais JE REEEEEEEEVEU!!!!!!!!
Ah ces fausses suissesses, elles se prennent 5 semaines de vacances , matent les danseurs toute la journee, et OSENT pretendre que je ne fais pas grand chose (bon ok ca fait une semaine que je ne fais pas grand chose, mais tout simplement parce que j ai trop bien bosse ces 6 derniers mois)
Merci beaucoup pour ton passage sur mon blog et doublement merci de m'avoir laissé dans tes liens
demain matin nouveau texte !
et je te mets en lien
Bises
Teuzh
Si toi aussi tu es en periode de postulation pourquoi ne venez vous pas vivre tous les 4 au Royaume Uni. Niveau money pas de problemes les salaires sont bons, niveau maison si vous n etes pas sur le Sud ca ne devrait pas etre trop cher que la Suisse et c est le pays du Gin.
Et tu auras deux petits bilingues.
Niveau sante avec un peu d argent de cote on s en sort (ou bien avec un virus en +)
En fait j ai bien reflechi, L Angleterre ce st pas une bonne idee.
Viens plutot vivre dans la region Bordelaise pour me donner une bonne excuse de tout plaquer ici et rentrer au bercail
Bises aux petits lechouille aux parents
A propos de ce passage du billet :
"Voire stérilet. A ma grande surprise, car sans avoir eu de premier bébé, il est quasi impossible de s’en faire prescrire un, et votre médecin se charge généralement de vous rappeler que c’est une « haute prise de risque de grossesse extra-utérine pouvant mener à la stérilité ."
Je ne suis pas médecin mais même si le risque de grossesse extra-utérine existe (stérilet ou pas d ailleurs), il me semble qu utiliser cet argument pour éviter de le prescrire à une femme qui n a pas eu d enfant tient de l irresponsabilité si ce n est du mensonge. Je cite Martin Winkler sur son site : "Le congrès de la Société francophone de Gynécologie est d’ailleurs clair là-dessus : le risque de GEU (Grossesse extra-utérine) est inférieur chez les femmes porteuses de DIU (stérilet) à celui des femmes qui n’en portent pas".
D autre part, l ANAES (Agence nationale d accréditation en santé) a publié en 2004 des recommandations (http://www.has-sante.fr/portail/display.jsp?id=c_272385) dans lesquelles il est dit que le sterilet n est pas réservé aux femmes ayant déjà été enceintes (que la grossesse ait été mennée à terme ou non).
En fait certains gynéco ne veulent pas le préscrire parce qu ils font un blocage personnel. Ils n ont aucun droit de refuser la pose d un stérilet à quelque femme que ce soit (sauf problèmes de santé spécifiques), qu elle ait eu des enfants ou non, d autant plus qu il existe maintenant un sterilet de deux tailles dont un spécialement adaptés aux uterus des femmes n ayant jamais eu de grossesse.
Je concluerai en vous conseillant chaudement, comme Major Thmopson le site de Martin Winkler ou tout ça (et plein d autres choses sur la contraception) est très bien expliqué.
En tout cas bravo pour ton combat : déculpabilsons la sexualité..., "soyons désinvoltes, n\\\'ayons l\\\'air de rien...".
De tout coeur avec toi !
kikoo jolie maman,
je lis ton article avec intéret.
Je prends des hormones thyroidiennes à dosage assez important pour ma maladie. Quand j'ai commencé à en prendre, avec l'arrivée de l'été et donc du soleil, j'attrapais de sérieux coup de soleil sur la figure au bout d'un quart d'heure d'exposition ... en fait, il y avait interraction avec ma pillule ... aussi en mai, j'ai décidé d'arrêter ma pillule définitivement ... résultat, un seul coup de soleil en septembre ... et plus de mal au crane ...
Pour le stérilet sans enfant, je savais, mon amie Carole qui a eu un cancer du sein suite à sa deuxième grossesse m'a beaucoup parlé des moyens de contraceptions ... grand sujet d'autant que sa nièce comme ma petite soeur entament leur vie sexuelle ...
pour l'instant, n'ayant pas de relations suivies j'opte pour les préservatifs ... et j'ai été stupéfaite lors de ma dernière aventure, que mon partenaire soit venu si je puis dire les mains dans les poches pensant sans doute me culbuter sans capote -8 ... inconscient ... inconscient ...
tu as raison d'informer ... pas facile de le faire ... j'essaye d'en parler avec ma petite soeur ... déjà à son âge pas question qu'elle prenne la pillule, ni même un gynéco, sinon notre mère meurt d'une crise cardiaque en sachant que sa petite dernière a vu le loup lol lol ...
bref, je vais me prendre par la main ... aller chez ma gynéco ... et demander des docs que je ferais passer à ma tite soeur ;) ...
bisous et merci pour les infos ;)
je viens ici te souhaiter de joyeuses fêtes de fin d'année :D
tous mes voeux pour toi et ta famille :D
pleins de gros gros bisous
un bisou aux p'tits bouts
...
Bise