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Ce qui me touche

Mardi 20 juin 2 20 /06 /Juin 11:34
Je connais une jeune fille tête-en-l’air.

Cette jeune fille oublie régulièrement sa pilule le matin, et vient de subir une IV médicamenteuse. Il y a 3 ans, cette même jeune fille a subit une IVG par aspiration, sans péridurale, par une équipe de boucher d’un hôpital breton dont je tairais le nom.

Une IVG médicamenteuse, ça peut paraître moins violent, plsu facile, plus anodin pour le corps et pour la femme : hop une série de cachet et zou, dans les oubliettes le problème. Non seulement c’est un déni de ce qui se passe réellement, mais en plus c’est oublier que la dose d’hormones prises est telle que le corps met des mois à s’en remettre avec de graves perturbation à la clé (hémorragies intensives, pertes de conscience, anémies, fatigue extrême, dérégulation des cycles et du moral, de l’humeur, tendances dépressives…)

A côté, l’aspiration fait figure de médecine douce.

OK me direz-vous mais enfin cette jeune fille, si elle ne souhaite pas le garder, elle doit bien avorter non ? Certes. Comme elle doit aussi trouver une contraception adéquate.

Or la question se pose très différemment dans la réalité. Pour avoir pris moi-même une pilule fortement dosée (merci au gynéco qui me l’avait conseillée) pendant plus de 15 ans, je sais que le milieu médical oscille entre la loi du moindre effort et celle du déni : Quand on vous pose la question « celle-ci vous convient ? » on entend « pas de grossesse surprise, madame ? »

Non, pas de grossesse surprise. La pilule est un blanc-seing pour baisouiller sans le risque ultime de grossesse, horreur parmi les horreurs. Mais silence radio sur les conséquences d’une telle prise hormonale factice, ni sur leur influence sur le corps à long terme :
-    photosensibilité (lumière du soleil, fragilité de la peau, masque de grossesse, cancers de la peau)
-    nervosité (dépressions, fragilité nerveuse)
-    prise de poids (absolument réelle : on ne maintient pas un corps en état artificiel de surdosage hormonale sans conséquences)
-    perte de la prise de conscience de son corps et augmentation des risques de contamination de MST (le danger ultime de grossesse étant écarté, on peut y aller sans risque et se passer de préservatif)
-    fragilisation de la muqueuse utérine laissant champ libre aux MST et cystites en tous genre

Une seule gynéco m’a conseillée d’arréter la pillule que je prenais et de varier les contraceptions… Préservatifs pour les relations de courte durée, patch, anneau, implant pour celles plus longues et sans désir immédiat de bébé. Voire stérilet. A ma grande surprise, car sans avoir eu de premier bébé, il est quasi impossible de s’en faire prescrire un, et votre médecin se charge généralement de vous rappeler que c’est une « haute prise de risque de grossesse extra-utérine pouvant mener à la stérilité ».

Je remarque que, contraception ou IVG, la question de la sexualité de la femme laisse encore énormément de place au non-dit,  au tabou, au préjugé jusque chez les thérapeutes.  A aucun moment, chez cette jeune fille ou chez moi, on ne nous a donné de vraies informations, on ne nous a recommandé de respecter notre corps, d’en prendre soin. Le plus urgent a toujours été de régler le problème de la grossesse et de s’assurer du suivi de la prise » si tu nee prends pas ta pilule, c’est toi qui es en faute, si tu subis les désagréments d’une contraception sur de longues années c’est à cause de ton choix de vie.

Autrement dit : si tu veux baiser, tu vas le payer.


Voilà précisément pourquoi je milite : déculpabiliser le sexe, permettre de prendre compte de sa réalité et de sa nécessité. Cela passe par le respect des prostitués et de leurs clients, aussi bien que le respect d’un corps sous contraception, l’affirmation de son désir et des besoins multiples, aussi bien féminins que masculins… en dehors de conflits pseudos-religieux et pseudos-éducatifs à la con qui professent que parler de sexe en dessous de 15 ans est passible de détournement de mineur…





Par mac B - Publié dans : Ce qui me touche
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Mercredi 5 avril 3 05 /04 /Avr 13:34

La question se pose régulièrement : faut-il rouvrir les bordels ?

Les tenants du oui prêchent pour le confort des prostituées, ceux du non pour le respect de la personne, la transparence du métier.


Curieusement, l’abolition de la prostitution est une question qui ne se pose plus, hormis lorsque les Pays-bas nous font une crise de conservatisme aigüe.  Idem pour celle des clients : passibles de poursuites en Suède, au Canada, le client reste la grande inconnue de cette équation :

mac + fille + client = prostitution.

Considérer la prostitution par la seule lorgnette de l’imagerie populaire de la pute à papa au bas de la rue, c’est refuser de protéger les milliers de filles (et garçons), vendus par leurs parents ou volés lorsqu’ils ne sont pas arnaqués et pris au piège des réseaux mafieux de prostitution internationale.

Dire oui aux bordels, en ayant en tête absinthe, frou-frous et filles faciles c’est faire preuve de sadisme en plus d’aveuglement.

Les sex center, puisque c’est comme ça qu’ils s’appell
ent aujourd’hui regroupent de jeunes personnes retenues par la force ou par la contrainte, traînées de pays en pays, de zones de chantier en « camps d’entrainement ». Filles de l’est ou d’Afrique, jeunes philippines ou bimbos brésiliennes… 90% d’entre elles sont retenues par la force pour satisfaire nos besoins d’exotisme.

Savez-vous au moins ce que être « retenu par la force » signifie ?

Ca ne veut pas dire « juste » privé de sortie le soir.
Ca ne veut pas dire « juste » se prostituer.
Ca ne veut pas dire « juste » rembourser une dette.

Retenu par la force,
ça veut dire être violée avec violence tous les jours.
ça veut dire être vendue comme une marchandise, sans plus de valeur qu’une vieille paire de pompe.
ça veut dire être assassinée quand on proteste (j’ai pas dit révolte)
ça veut dire subir des avortements dans des conditions barbares
ça veut dire non seulement ne pas avoir d’existence, mais surtout ne plus avoir d’avenir.

Alors quoi, vous êtes perdus, vous ne savez plus quoi penser ? Ca vous bouleverse de penser à toutes ces filles massacrées ? Les bordels, oui/non ? Le trottoir oui/non ? Les clients à punir oui/non ?



Ce sont de fausses questions. Car ce sont de fausses solutions. Pendant que vous vous les posez, 30 enfants sont transportés vers la ville de Hanoï pour y être vendus comme esclaves sexuels.

Tout ça parce que vous ne vous mobilisez pas contre les trafics humains, vous préférez continuer à croire que la pute à papa vous dépucellera quand vous aurez enfin l’âge d’être un homme.

Conseil de l’Europe : http://www.coe.int/T/F/Droits_de_l'Homme/Traite/
Par mac B - Publié dans : Ce qui me touche
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Vendredi 20 janvier 5 20 /01 /Jan 12:18
Choisis qui tu veux devenir.

En écoutant France inter hier matin, l’injonction de Nietzsche a soudain pris tout son sens. "choisis qui tu veux devenir", extrait d'un spectacle dont j'ai oublié le nom entre-temps (merci à vous si vous le retrouvez) je me suis plongée dans mes pensées devant cette révélation:

« Deviens ce que tu es » est incomplet. Car il présuppose que tu es et reste tel que tu es. Tandis que « choisis qui tu veux devenir » laisse la place au libre-arbitre, à l’évolution de soi-même en tant qu’être humain.  L’accès à la connaissance encourage le choix, permet le refus de ce que ne je ne veux pas être, et par conséquent, ne me laisse pas seule face à moi-même qui ne suis personne. Je ne suis rien, mais je veux devenir une personne que je soupçonne possible, sans la connaître encore.
Choisis qui tu veux devenir.

S’pas Molly, Jak, Kelek, JY, Marie, Michelle, Daniel, San et Mayou ?

C’est le meilleur vœux que je puisse vous faire à tous pour cette nouvelle année 2006 : choisissez qui vous voulez devenir.

Edit après avoir lu vos interventions:
Je confirme tous les mots de cette phrase. CHOISIS - QUI - TU VEUX - DEVENIR.
Avec tout l'orgueil que cela suppose, en acceptant le fait que tu subis des influences, et que tu fais des choix.

CHOISIS -  car tu n'es pas "destiné" à être une personne précise mais tu peux - et tu dois - influencer ton évolution.
QUI - prenant conscience de ta réalité et de ta liberté, tu prends conscience de ton existence au sens propre et tu choisis de devenir une personne, et pas seulement un consommateur par exemple. Cf Jacques Lacarrière je crois.
TU VEUX - car il ne suffit pas de désirer pour mettre en oeuvre les travaux, il faut le vouloir au plus fort de tes fibres de chairs et en assumer les conséquences malheureuses comme les bienfaits. Il faut le vouloir.
DEVENIR - car, contrairement à Nietzsche et toi mon jak, je n'étais pas, je suis devenue. Notre propre évolution nous change. De la même manière Pierre, l'âge adulte relativise à grande vitesse tes origines. Une émigration, un déménagement, un deuil, une épreuve, des succès, t'influencent plus profondément que ce que nous le pensons. Et chacun de ces pas te fait avancer vers TA personnalité.

Je retourne vous lire, et je reviens.


PS: un an après :-) merci lecteur, grâce auquel je corrige cette faute d'orthographe ZZZZZZZ
Par mac B - Publié dans : Ce qui me touche
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Jeudi 22 décembre 4 22 /12 /Déc 15:13
Vu dans le Marie-Claire N641 du mois de janvier 2006:

"C'est une avancée qui regonfle l'espoir, même si les résultats sont pour l'instant cantonnés au singe: un gel vaginal empêche le virus du sida d'entrer dans les cellules, et donc, de les contaminer, et ce, à différents stades du processus d'infection. L'OnuSida s'en félicite, sachant que la muqueuse vaginale est particulièrement vulnérable et quela moitié des personnes infectées dans le monde sont des femmes."


Tite question: si ça marche pour le vagin, ça doit aussi fonctionner pour les autres muqueuses, non? Si c'est un principe physique d'imperméabilité de la paroi, ça doit le faire aussi pour les parois de l'anus et donc être aussi accessible aux hommes.Et aussi contre les autres types de MST? Quid? Seriez-vous prèts et prètes à utiliser ce genre de protection?
Par mac B - Publié dans : Ce qui me touche
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Vendredi 16 décembre 5 16 /12 /Déc 16:10


La SF1 en Suisse allemande a diffusé avant-hier soir une émission dont tous les journaux ont fait leur une hier en suisse: un documentaire sur le clitoris et l'orgasme féminin.

Il aura fallu plus de 50% de part de marché pour que les journalistes se rendent compte de l'importance de ce petit appendice dans nos vies sexuelles.. D'où la stupeur général hier de voir un énorme plan d'appareil génital féminin s'étaler à la Une du "Matin" feuille de choux digne du Blick ou du Sun anglo-saxon.

Bonne nouvelle les filles : Freud et ses conneries ont fait long feu, nous avons enfin le droit de jouir de nos clitos sans être sexuellement immature et sans avoir un "semi-orgasme" tant que le vagin ne s'orgasme pas. Chouette! Je vais garder mon pommeau de douche quelques temps encore. Je suis heureuse de retranscrire ici les propos de Denise Medico, Sexologue à Genève, qui réaffirme avec conviction"il n'y a pas de femme vaginale ou clitoridenne, c'est une vue de l'esprit." Je rajouterais "une vue de l'esprit masculin dont l'égo se satisfait pleinement de savoir sa seule quequette responsable du plaisir de sa femelle…

Alors allez-y sans fausse honte: non seulement c'est le seul moyen d'avoir un orgasme, mais en plus ça ne vous rendra pas plus sourde!!!

A ce sujet, je vous invite à aller voir l'excellent site entièrement consacré à ce sujet qui me touche (ooooh ouiiii) de près: http://www.the-clitoris.com/

Bonne lecture!
Par mac B - Publié dans : Ce qui me touche
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Vendredi 9 décembre 5 09 /12 /Déc 16:35
Ca m'a pris comme une envie de faire pipi alors voilà. Garez-vous


J'en ai marre des petits esprits à 2 balles, des empêcheurs de débloguer en rond, des esprits fermés et des rancuniers qui n'ont de cesse de brailler sans que leur nombril n'éclate sur leur ventripotent bedon.

J'en ai marre des m'as-tu-vu vulgaires et snobs, j'en ai marre des coincés mal dans leur peau de merde dont la principale occupation consiste à se gratter le nombril et déféquer leur bouze sur les trottoirs de la vie quand ils ne sont pas en grève.

J'en ai marre de celles et ceux qui ne savent pas profiter du jour et s'amuser la nuit, qui attendent toujours la prochaine augmentation pour râler et se plaindre, et pleurnicher égoistement sans voir qu'il croupissent sur un champ d'or.

J'en ai marre des inconséquents qui s'imaginent être écolo quand ils roulent en 4x4 pour aller faire "des balades en forêt". J'en ai marre des incohérents qui conchient la religion mais parsèment leurs phrases de "mon dieu" en priant pour un avatar New Age et font plaisir à leur famille avec un mariage à l'église.

J'en ai marre de tous ceux qui font tout pour se couler dans le rang propre et bien rangé et qui pètent les plombs à 40 balais, pitoyables pantins dont la maman mouche toujours le nez. J'en ai marre de ceux qui parlent bas et pensent très fort.

Et par-dessus, tout, j'en ai marre de tous ceux qui écoutent et n'ont pas l'ombre d'une couille pour intervenir et prendre le risque de donner leur avis, j'aime pas les couards.
Par mac B - Publié dans : Ce qui me touche
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Vendredi 25 novembre 5 25 /11 /Nov 09:26
... Si c'est Sharon Stone qui le dit... Cf le dernier Marie-Claire, page 46, on peut lui faire confiance, non? Ca me rappelle ce qu'une autre grande dame en disait - avant qu'elle ne vire femme au foyer bigotte - "je ne suis ni hétéro, ni homosexuelle, je suis sexuelle, c'est tout". Dixit Madonna il y a dix ans. Promis, je vous envoie la suite de Menchikov à mon retour des neiges du WE. (je vais m'entrainer)
Par Adimacb - Publié dans : Ce qui me touche
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Mardi 1 novembre 2 01 /11 /Nov 00:00


Connais-tu Saint-Petersbourg? ses canaux, ses musées, son théâtre, ses fêtes et … ses palais. Depuis la fin des années 80, on peut enfin y retourner librement, se livrer aux froids de l’hiver et jouer les touristes en chapka de fourrure.
A l’occasion d’un week-end de découverte de l’Hermitage, j’ai longuement erré dans les rues de la ville venteuse. Le café Pouchkine, le Marinsky et le palais de la belle Kchessinskaïa.des rues, des fleuves, de l’eau… une ville irréelle. Ni Moscou ni Berlin ni Paris, St Petersbourg ne ressemble à rien. On y rêve des journées entières. Le lieu idéal pour enrichir mon imagination.

Je suis entrée un peu par effraction dans ce palais privé en rénovation. N’es-tu jamais allé dans les arrières-cours des immeubles de ville, découvrant çà et là des jardins merveilleux et cachés aux regards de la rue ? Moi si, tout le temps. Et cette curiosité m’a valu quelques aventures, dont celle de ce palais décrépit est sans nul doute la plus torride.

Ces palais construits sur le modèle Allemand s’élèvent de coursives en escaliers, d’étage en semi-étage, on finit par se perdre dans les dédales de couloirs tous ressemblants. Les courants d’air fouettent mes joues glacées et je repense à cette scène magnifique du docteur Jivago : le couple d’amants dans cette isba de glace, entièrement envahie par les froids polaires de la Sibérie. Brrr.
Encore un étage et j’atteins le sommet du palais en cours de rénovation. Je me crois seule et je regarde la ville tranquille par-dessus les toits. Dans le ciel transparent d’hiver, les fumées montent, plus droites qu’une verge de 20 ans.

« Pajalousta minia franzoustchka» me dit le jeune homme en uniforme derrière moi.  S’il vous plait ma petite française. Ouuuuups ! Surprise en flag’ je rougis. Ah non, je n’ai rien fait monsieur le cadet, rien de rien, je visitais, c’est tout et heu… je me suis un peu perdue je crois. Mon accent français le ravit et c’est avec un immense sourire qu’il me propose de guider mes pas dans le dédale. Avec un fil pareil… Ariane aurait fait des jaloux. Une Française = une aubaine. (en Russe, ça rime tu sais).
Bien, nous voilà en route, bras-dessus bras-dessous, lui loquace et moi rosissante… mon ami, tu ne sais pas ta chance.
Bien sûr, avec ses clés ce sont des chambres secrètes qu’il m’a fait visiter. Oh ! Du bruit ! Précipitons-nous vite ici ma mie, avant que ces importuns ne nous surprennent.

Les pas se rapprochent et les voix s’élèvent tandis que mon cadet prend du grade serré contre moi dans le placard, je le sens. Et cette idée folle «  j’ai envie de lui, là, dans ce placard de ce palais, là dans le froid ». Je le regarde mieux encore. Ses yeux bleu acier plongent dans mes lèvres, me percent à jour et c’est avec une voix de velours que le cadet me demande ma main… pour la mettre sur le grade caché qui prend forme au fond de son caleçon. Gasp. Comment veux-tu résister à une demande si joliment formulée ? La France est le pays de l’amour, mais les Russes sont les vrais poètes, je cède à ses talents littéraires.

A suivre… si vous le voulez bien.


Par Adi mac B - Publié dans : Ce qui me touche
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Jeudi 27 octobre 4 27 /10 /Oct 00:00


J’avais oublié cet épisode de ma vie et le voilà resurgit de mes souvenirs à la faveur d’un rêve érotique, cette nuit.

C’était mon premier défilé. Le ventre noué je suis arrivée avec mon book et les cheveux propres. Toutes les filles m’ont regardée comme si je tombais de la lune :
- Elle sort d’où celle-là ? Je l’ai pas vue aux essayages. Tu la connais ? Non et puis elle est trop… grasse, regarde ses seins, ses hanches, ses épaules, pouah, une vraie bombe sexuelle, elle sera jamais à la hauteur.
-  Ah ! Ma pulpeuse a dit le maitre en me voyant arriver. Viens, je t’ai fait uen surprise, assieds-toi là et laisse-toi faire.
Me laisser faire. Ne pas bouger, reprendre mon souffle et laisser pérorer ces filles pâles et maigres. M’en fous, de toute façon c’est pas ma vie, je rends service.

Quelques jours plus tôt en dansant un lap torride avec une amie dans une boite de Cannes, un homme avait remarqué mes hanches onduler en rythme sous les mains de cette amie peu farouche. Il nous avait payé à boire et nous avions fini la nuit chez lui, à sniffer les fond de coke que ses sbires avaient bien voulu nous laisser. Le matin en me réveillant, je démêlais les jambes en travers du lit immense et rose merdique. Mon amie était lâchée nue et le mâle avait le bas du corps recouvert d’un drap de satin vulgaire.
Pouah, un cauchemard de mauvaise série B.
La salle de bain, immense et d’aussi mauvais goût (les poignées en forme de verge en érection) me permis de me laver des souillures que mon corps avait reçu cette nuit là. Ouch… ma pauvre petite chatte… rouge et irritée elle me brûlait et je passais un grand moment à la masser doucement avec l’homéoplasmine de la pharmacie. Bien sûr, la tête complètement à l’ouest je n’avais pas remarqué l’homme dehors, très occupé à se masturber, stupéfait de me voir si tendre avec mon cher clito. Tourner et repasser. Tout ça avait fini par m’exciter et croiser son regard ne m’a pas plus génée que ça. Dans cet univers cannois, un joli mois de mai, tout est possible…
Bref.
Un orgasme plus tard, et un café chaud dans le ventre l’homme de la veille me faisait une proposition inattendue :
- Ca te dirait de défiler pour Versace après-demain ? Il me manque une fille et donatella cherche une pulpeuse. Elle m’emmerde, j’en ai pas sous la main, moi une pulpeuse. Combien tu mesures?
- 1m 77
- Pas mal. A vue de nez tu rentre dans du 38-40, et vu comment tu bouges ton corps et comment tu souris, ça va le faire. Tu prends combien?
- Heu… pour faire quoi ?
- Pour défiler tiens ! T’as jamais défilé ?

Non, j’avais jamais défilé. Enfin, jamais pour une grande marque quoi. Y a une nette différence entre lap-dancer dans des boites et défiler en talons aiguilles pour de la yaute couture.
C’est comme ça que je me suis retrouvée en string, les tétons agressés par le froid dans le backstage d’un chemin de gloire. Autant dire que je n’étais pas la bienvenue parmi les filles. De Donatella, je n’ai vu que le dos et senti que son regard dans le miens tandis qu’elle admirait la courbe de mes hanches. Une aiguille dans les côtes, un voile sur le visage pour la mise en place de la robe, nos regards ne se sont pas croisés.
- Tout le monde en place, on y va ! Lady, tu passes en N°8 STP, après Linda.
Je n’ai pas grand souvenir de cet aller-retour sous les star lights et c’est bien le seul. Je n’ai pas non plus grand souvenir des noms des unes et des autres, ni des tenues et des photographes planqués à mater les dessous des robes. Je me souviens d’une sensation ultime de sexe diffus mais omniprésent. Aucun sexe d’homme, mais tant de tension dans les airs que l’odeur rappelait plus le sperme que le parfum. Les filles, sympas pour finir, se changent à toute vitesse, voire restent nues en string chair entre 2 ajustements. Elles mangent (rien du tout) boivent (un peu) fument (pas mal) et sniffent (énormément). Tant de coke franchement c’est de l’abus. Une ou 2 lignes plus tard, les robes sublimement sexys m’allaient nettement mieux, c’est drôle non ? Le Bombay en sus, les glaçons, tout ça m’a mis d’excellente humeur. C’est alors que Linda assise à côté de moi a pris ma main pour la glisser autour de sa taille. Nous avions fait notre dernier passage, et nous pouvions nous détendre tandis que les habilleuses nous défaisaient de nos parures.Attendre notre tour en blaguant, voilà notre occupation. Dans la cohue, nous avions trop attendu sans doute. Dans la promiscuité, elle s’est assise sur ma cuisse gauche, légère et osseuse, et voilà rien de bien compliqué. Toujours en riant, elle a pris ma main droite et l’a glissée sous sa jupe :
- Tu vois, j’ai mis des bas, mais leur string m’énerve, je n’en mets pas, ça m’irrite.
- Je vois oui, tu as l’air salement irritée.
- Oui et il paraît que tu soignes ça trèèèès bien m’a t’on dit.
Glups. Ah bon. Les nouvelles vont vite… à tourner dans ce landernau sophistiqué. Puisque c’est ce que tu cherches ma grande… tu vas voir ce que toi, tu vas prendre. On ne se moque pas de moi si facilement. Cette Linda commençait à me chauffer avec ses murmures et massages, et j’ai glissé ma main dans un pot de crème à proximité. La réchauffant dans un souffle, j’ai enduit ma main entière de cette crème bienvenue. Et je lui ai fait ce si joli massage. Toujours posée en équilibre sur ma cuisse gauche, sa chatte offerte à ma main curieuse (une chatte de top, pensez donc !) j’ai fait le tour de la question sans me presser. Un homme est passé hilare et sans rien remarquer de notre petit jeu. Des dizaines de personnes allaient et venaient dans la salle tandis que j’allais et venait dans le con de cette garce cokée et jouissive. Plus épilée que moi, elle avait dû sacrément souffrir pour ôter tous ces poils : les grandes lèvres passe encore, mais l’anus et la pointe du pubis, avaient dû la roder à plus de douleur…J’ai un dû un peu insister pour forcer le passage et  lui mettre un doigt dans ses fesses offertes en rose autour de ma paume chaude. Un peu de crème fraîche cette fois l’a fait hoqueter de surprise et rire de chatouilles. Un doigt puis un autre, je doigte son anus sans faillir et m’en sers pour la déplacer, comme un crochet, je la mets directement sur moi, à califourchon, son cul offert à la vue de tous cette fois. Rien à foutre des autres, d’ailleurs eux non plus. Mise en appétit, je l’enfile au  long de ma main, fouille cette chatte trempée comme une bêche retourne la terre pour la préparer aux semailles. Je goûte un peu de son jus tandis qu’elle se tient comme elle peut, tremblante d’orgueil et de spasmes sur mes cuisses musclées. Elle se laisse faire, cette fille, Linda, est une vraie chienne, c’est dingue ce que sa passivité m’excite, me donne envie de la pincer de la soumettre à moi. J’empoigne une bombe de laque Elnett et entreprend de la fourrer avec, rien ne m’arrête, rien, elle aime ça et je me dis qu’elle a l’habitude de prendre son pied sur un coin de table, comme une serveuse de bar de nuit. Sauf que je ne paye pas. Elle prend ma main et me regarde de ses yeux ultra-maquillés :
- Qu’est-ce que tu attends pour me la mettre bordel?
Nous roulons à terre, toutes les 2 complètement hallucinées d’érotisme sauvage, de cet inconscience du désir violent, nous sommes très loin des créatures de rêves que nous étions 2 minutes plus tôt. Sous la table que nous avons rejoint pour mieux fuir les photographes,  elle me suce longuement sa main fine à l’intérieur de moi, je meurs d’envie d’être pénétrée par une bite et pourtant… c’est avec ma main que cette gourde va me finir. Putain, je n’ai jamais joui aussi fort d’une femme que j’ai aussi peu respectée. Mais sans doute est-ce là, le secret de ce souvenir : un mélange odieusement puissant de plaisir et de mépris.

J’ai pris mon fric, remercié le mec pour le fun, vomi dans les toilettes et suis partie sans une ligne dans le nez. Mais le monde m’appartenait, ce jour là.



Par adi mac B - Publié dans : Ce qui me touche
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