Last days &
days last everything

adimacb@yahoo.fr

Mardi 1 novembre 2 01 /11 /Nov 00:00


Connais-tu Saint-Petersbourg? ses canaux, ses musées, son théâtre, ses fêtes et … ses palais. Depuis la fin des années 80, on peut enfin y retourner librement, se livrer aux froids de l’hiver et jouer les touristes en chapka de fourrure.
A l’occasion d’un week-end de découverte de l’Hermitage, j’ai longuement erré dans les rues de la ville venteuse. Le café Pouchkine, le Marinsky et le palais de la belle Kchessinskaïa.des rues, des fleuves, de l’eau… une ville irréelle. Ni Moscou ni Berlin ni Paris, St Petersbourg ne ressemble à rien. On y rêve des journées entières. Le lieu idéal pour enrichir mon imagination.

Je suis entrée un peu par effraction dans ce palais privé en rénovation. N’es-tu jamais allé dans les arrières-cours des immeubles de ville, découvrant çà et là des jardins merveilleux et cachés aux regards de la rue ? Moi si, tout le temps. Et cette curiosité m’a valu quelques aventures, dont celle de ce palais décrépit est sans nul doute la plus torride.

Ces palais construits sur le modèle Allemand s’élèvent de coursives en escaliers, d’étage en semi-étage, on finit par se perdre dans les dédales de couloirs tous ressemblants. Les courants d’air fouettent mes joues glacées et je repense à cette scène magnifique du docteur Jivago : le couple d’amants dans cette isba de glace, entièrement envahie par les froids polaires de la Sibérie. Brrr.
Encore un étage et j’atteins le sommet du palais en cours de rénovation. Je me crois seule et je regarde la ville tranquille par-dessus les toits. Dans le ciel transparent d’hiver, les fumées montent, plus droites qu’une verge de 20 ans.

« Pajalousta minia franzoustchka» me dit le jeune homme en uniforme derrière moi.  S’il vous plait ma petite française. Ouuuuups ! Surprise en flag’ je rougis. Ah non, je n’ai rien fait monsieur le cadet, rien de rien, je visitais, c’est tout et heu… je me suis un peu perdue je crois. Mon accent français le ravit et c’est avec un immense sourire qu’il me propose de guider mes pas dans le dédale. Avec un fil pareil… Ariane aurait fait des jaloux. Une Française = une aubaine. (en Russe, ça rime tu sais).
Bien, nous voilà en route, bras-dessus bras-dessous, lui loquace et moi rosissante… mon ami, tu ne sais pas ta chance.
Bien sûr, avec ses clés ce sont des chambres secrètes qu’il m’a fait visiter. Oh ! Du bruit ! Précipitons-nous vite ici ma mie, avant que ces importuns ne nous surprennent.

Les pas se rapprochent et les voix s’élèvent tandis que mon cadet prend du grade serré contre moi dans le placard, je le sens. Et cette idée folle «  j’ai envie de lui, là, dans ce placard de ce palais, là dans le froid ». Je le regarde mieux encore. Ses yeux bleu acier plongent dans mes lèvres, me percent à jour et c’est avec une voix de velours que le cadet me demande ma main… pour la mettre sur le grade caché qui prend forme au fond de son caleçon. Gasp. Comment veux-tu résister à une demande si joliment formulée ? La France est le pays de l’amour, mais les Russes sont les vrais poètes, je cède à ses talents littéraires.

A suivre… si vous le voulez bien.


Par Adi mac B - Publié dans : Ce qui me touche
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