Last days &
days last everything

adimacb@yahoo.fr

Jeudi 14 avril 4 14 /04 /Avr 00:00


Le train entre Genève et Lyon traverse les abîmes de l'Ain et les marais de la Bresse en moins de 2 heures. A l'arrivée gare de la Part-Dieu, 2 personnes se cherchent.
Une homme, une femme, refrain éternel, renouveau perpétuel. Des images et des mots, rien de palpable jusqu'ici. Le palpitant en alerte comme il dit, la reconnaitra-t'il? Et si… et si pas?

Elle, son cœur bat la chamade, elle se raisonne: il n'est rien. Il ne peut rien être. Cela n'est qu'une jolie journée. Une jolie rencontre, un joli moment. L'émotion rend gauche même les irréductibles cyniques. Seule change la forme d'expression. Rompus tous deux à ces jeux-là, ils savent éviter les écueils. Ne pas rire bêtement, ne pas rester rigide, être soi-même et ne rien attendre. Oui oui, même eux savent s'illusionner encore.

- Regarde-moi son cou, ses lèvres délicates, ses yeux brillants… c'est bien elle. Va-t'elle se décider à parler?
- Dois-je lui serrer la main? Quelle idiote tu fais, pfff. Où sont ses yeux que je trouve son âme? Connectons-nous et dépassons ce moment sublime. Ce sera un baiser avec une main sur mon bras.

Il est présent, ancré dans l'instant et … j'aime ça.Il fait bien trop froid pour profiter des beautés de la ville, bien trop humide pour se promener dans les bois et les prés, rentrons chez moi ma mie, mes chats nous attendent.

A quel moment a dérapé le scénario bien élevé?

Quand il a pris ton manteau puis t'a retiré ton écharpe en électrifiant tes cheveux? Tu as ri mais il est parti plus loin poser le tout et faire un café… que vous n'avez jamais bu.

A quel moment cette fille a commencé à me faire de l'effet?
Tout allait bien et ma foi, lui offrir un café par ce froid, ça n'avait rien de bien méchant. Mais elle a ri. Et j'ai eu son odeur sur moi en portant ses vêtements… J'y suis. Je suis allé poser ses vêtements sur le coin du fauteuil. Avec son odeur. Son parfum ET son odeur. Elle, humaine et chaude vivante, riant les joues rosies par le froid. Ding! Ma trique fut instantanée. Quelle farce! Rien, il ne s'était rien passé encore, pas de blague intempestive, pas de regards en coin, rien d'autre qu'une écharpe de laine et une frileuse plantée là au milieu de la pièce. J'ai un café à faire.

Ah. Il s'en va. Des bouquins par ci, des bouquins par là, un chat qui me regarde tranquillement, un autre qui a décampé à notre arrivée. Je dois le rejoindre, j'ai cru voir un tatouage tout à l'heure, quand il a retiré lui aussi ses habits.

Ca doit être là.

Elle s'est approchée de toi et il vous a été impossible d'envisager de reculer. "Tu as un…" la phrase est restée sans fin. Troublé, tu prends son cou sous ta main et tu l'attire vers toi, baiser ses lèvres, et prendre son corps. Oui, murmure-tu alors que ses mains fouillent sous ton pull pour trouver ta chaleur, sentir avidement ta peau. Le monde a tourné immédiatement sur lui-même. Elle prend ton visage, ta tête à pleines mains pour mieux t'embrasser. Cette fille là, tu dois la posséder, tout de suite. Oups, tout de suite? Et les préliminaires? Et la découverte de l'autre? et la patience? Et son envie à elle? Baratin que tout ça, mais regarde-là un peu! Tu crois pas sérieusement que cette nana va attendre des préliminaires et te signer une autorisation? Son corps entier réclame ton foutre, elle est déjà partout. Tu cales ses hanches contre toi, elle en gémit et glisse une cuisse entre les tiennes. La pression sur tes couilles se fait plus ferme, plus pressante, plus avide. Elle défait ta ceinture, passe sa main sur tes fesses, impudente inconnue, ses mains découvrent, pire: prennent possession. Tu ne demandais toi aussi que ça finalement: qu'elle ne te demande pas ton avis et se serve elle-même au buffet. Ta bite en feu déraisonne sérieusement dans sa main encore fraîche. Elle glisse ses longs doigts le long de la hampe, remonte et redescend, remonte encore. Doucement, mais assurément cette nana est bien entrain de te branler. Elle fait mine de descendre goûter, comment l'en empêcher? Mais ta main glisse contre son ventre, elle inverse la cambrure et te laisse une place plus grande pour descendre encore…Encore… C'est en atteignant la vulve épilée et déjà glissante que le mâle en toi décide de la pousser à terre et de la couvrir, de la remplir là, sur le sol entre la cuisine et le salon.

Drôle d'endroit pour une rencontre.

Bien sûr, plus tard, vous reprendrez votre souffle, vos esprits et vos habitudes câlines, mais cette première rencontre aura définitivement rompu les bonnes mœurs, plus de faux-semblants entre vous. Le train Lyon-Genêve emporte au loin une femme que tu connais depuis toujours maintenant. Les images et les mots à venir ne remplaceront pas et ne suffiront plus à combler ce vide infini…
Par adi mac B - Publié dans : Ce qui me touche
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Commentaires

j'etais persuadé que tu ne jurais que par le thé ;-)
commentaire n° :1 posté par : Frob le: 28/04/2005 à 13h30
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