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days last everything

adimacb@yahoo.fr

Mercredi 23 février 3 23 /02 /Fév 00:00
Après le petit déjeuner, nous arrivons au centre commercial. Il ne s'y passe rien de particulier.
Mais il flotte sur Natasha et moi, un parfum de volupté qui nous enveloppe depuis le matin, alors que nous avons décidé de lui acheter une robe sexy. Celle que j'imagine est juste assez longue pour masquer les bas à jarretelles qu'elle porte à l'occasion, et juste assez courte pour les laisser voir aux regards des plus audacieux. J'aime profiter des œillades travesties d'innocence des hommes et des femmes qui ne peuvent s'empêcher de lui voler quelques instants d'intimité.

Tout à coup, je sors de mes pensées et me retourne vers elle. Elle est sur la même planète que moi. Je le sais par son sourire. Ce dernier traduit ce qu'elle a lu dans mon cerveau. Déjà, j'imagine les secousses d'interdit qui martèlent le petit appendice charnu, sous son string. Aujourd'hui, elle a l'esprit à se laisser faire, à se laisser guider. Je la sens lascive, langoureuse, flottante et, quand elle passe la main dans ses longs cheveux, je capte les ondes de son désir. Alors, je rêve de sa langue, lourde et large, sur mon sexe, remontant depuis la base de la hampe jusqu'au delta du gland. Je frissonne, mais ma raison jugule le feu qui me dévore alors que nous approchons de la petite boutique de lingerie, perdue au bout d'une allée moins fréquentée.

Je la prends par la main et l'entraîne à l'intérieur. Là, les déshabillés suggestifs côtoient des petites robes affriolantes, des sous-vêtements révélateurs et une foule d'accessoires multicolores et multiformes. Il n'y a personne dans le magasin. Nos esprits échauffés se délectent au milieu des cintres et des tourniquets qui proposent une lingerie attrayante.

La fille du magasin, une belle brune dans la fin vingtaine, s'approche de nous. Elle nous salue d'un signe de tête et affiche un sourire chaleureux. Elle se tient à distance, dans une position détendue, les mains dans le dos, les jambes écartées. Elle nous regarde amusée, un peu comme si elle avait perçu l'étincelle coquine qui nous amène chez elle. Natasha et moi dégageons un parfum d'érotisme communicatif, enveloppant les âmes sensibles à ses effets. Nous prenons le temps de toucher, d'apprécier les différentes textures du linge. Nous échangeons nos impressions.
L'expérience tactile que nous éprouvons est une sorte de préliminaire en terrain neutre. Parfois, ma main frôle celle de Natasha sur les cintres alors que nos regards se croisent. Parfois, c'est la sienne qui descend le long de ma cuisse.
Je regarde la vendeuse, toujours à distance. Ses lèvres luisantes entrouvertes, un sourcil coquin légèrement relevé, l'intègrent parfaitement à l'érotisme ambiant. En tant que représentante de son commerce, elle porte une robe sexy, en satin noir, qui s'arrête à la naissance de ses cuisses fermes, nues. Elle est chaussée de longues bottes à talons hauts carrés, qui moulent la jambe depuis la cheville jusqu'au creux du genou. Une pensée me traverse l'esprit : parfois, avant même que certaines personnes ne se parlent, des vibrations favorables, des prédispositions les unissent déjà. Ce sentiment m'habite en observant la jeune femme. Cependant, l'insistance de son regard vers Natasha m'exclut de l'équation. Ce n'est pas moi qui éveille chez elle, cette attirance naturelle. Non, j'imagine plutôt qu'elle se reconnaît dans la sensualité qui émane de Natasha. Elle se sent davantage complice de cette sœur féline.
Alors, volontairement, je m'éloigne vers un autre rayon. Je veux vérifier mes suppositions du coin de l'œil. Une sorte de charme semble flotter dans l'air. Soudain, la jeune femme se rapproche de Natasha. Montée sur ses talons hauts, elle la dépasse d'une demi tête. Je la vois passer lentement, les mains dans le dos, derrière les épaules de Natasha pour humer discrètement le parfum de sa longue chevelure brune. Natasha feint de n'avoir rien remarqué, mais je devine le frisson qui déferle sur sa peau.

Tout se déroule dans un profond silence. C'est bien ce que je crois : la sensualité se porte comme un vêtement et les mots lui sont étrangers. C'est un langage d'ondulations du corps, un rapport de quintessence qui unit ses semblables. La jeune femme n'a pas bougé. Elle observe le bout des doigts de Natasha, qui effleurent les tissus. Moi, je m'efface de plein gré pour laisser toute la place aux circonstances. Trop d'insistance de ma part ferait avorter cet instant magique. Mon cœur emballé bondit sous ma chemise.

Pour le moment, Natasha semble m'avoir oublié et c'est tant mieux. Son esprit s'éloigne, mais j'ai la ferme conviction qu'il finira bien par m'accrocher au détour. Alors, j'attends.Je guette discrètement, plus loin. Je bouge des vêtements sans les voir, ni les sentir, mais, au moins, j'ai l'air crédible. Natasha a déjà couché quelques robes sur son bras. Par moments, elle prend de grandes inspirations. Je devine un peu les détours de sa pensée : même si elle joue à la fille détachée, je pense à la chaleur qui doit l'habiter et l'étouffer intérieurement. Je songe à sa merveilleuse petite vulve, taillée avec soin. Malgré l'apparente désinvolture de Natasha, celle-ci doit être d'une moiteur qui me fait envie. Sèche à l'extérieur, mais humide sur le rebord des petites lèvres, je l'imagine emmaillotée dans le petit string de nylon moulant ses formes.
De temps à autres, Natasha acquiesce la présence de la fille par un sourire charmant. Quant aux yeux de la grande brune, ils trahissent son désir. Ils se posent sur les lèvres généreuses de Natasha puis remontent, enflammés, jusqu'à ses iris marrons. La vendeuse n'a rien manqué des robes choisies pour l'essayage. Peut-être aurait-elle, elle-même craqué pour les mêmes articles. Natasha la fait languir. Elle prend son temps. La jeune femme semble conquise. Rien ne presse. Mais Natasha se contrôle et elle possède d'étonnantes dispositions en la matière. Elle profite du magnétisme qu'elle exerce pour se laisser désirer, séduire davantage.

Moi, de mon côté, j'anticipe la vision de Natasha dévêtue devant cette inconnue qui la dévore déjà des yeux. Natasha est prête. En jouant la carte de l'indifférence, elle demande à essayer les robes. La fille lui indique une cabine et l'y suit. Natasha lui sourit. Mais, la jeune femme est prudente. Elle demande poliment à Natasha si elle souhaite fermer la porte du cubicule. - " Non, j'ai besoin de votre avis. Entre femmes…", répond Natasha. J'en profite pour m'approcher. Natasha me sourit. Je demande à la jeune femme : - " C'est bien ce qu'elle a choisi? " - " C'est vraiment très bien, réplique-t-elle, sous le charme. Et puis, madame a tout ce qu'il faut pour bien les porter. " - " Merci pour le compliment, mais on se tutoie, d'accord ? Moi, c'est Natasha. " - " Je m'appelle Julie. À votre entière disposition. " Julie rougit.

Elle semble troublée par ses propres mots qui laissent planer un agréable double sens.
Par Mateo - Publié dans : Le goût des autres
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Commentaires

Suspens suspens!!!! Rires!!! J'ai bo lire et relire ce texte, je le trouve parfait!!! Mais qui est l'auteur?!? lol
commentaire n° :1 posté par : mateo le: 23/02/2005 à 11h25
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