Mardi 20 septembre
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Il était passé 23 heures lorsqu'elle a frappé à ta porte. Plongé dans un livre, tu n'avais pas entendu le vent souffler, ni la grille s'ouvrir. Fatiguée, les cheveux collés au visage par la pluie battante, l'oeil humide et le rimmel coulant, tu l'as laissée entrer dans ton antre chaud et calme.
En l'enlaçant, tu réalises combien elle t'a manqué, combien son parfum te nourrit et combien tu aimes la sentir tout contre toi. Ému, tu l'éloignes craignant qu'elle ne devine ton tourment et ne s'enfuie de nouveau. Ne pas la perdre. Pas une seconde fois. Ne pas la perdre. La laisser venir et l'apprivoiser, chatte sauvage et tumultueuse.
Un thé brûlant lui redonne des couleurs, une serviette-éponge sèche en ébouriffant ses cheveux.
Assise en tailleurs sur ton canapé, elle ne parle pas beaucoup, demande poliment de tes nouvelles, semble passionnée par tes projets de voyages lointains.
Massive attack avance lentement, note après note, détournant votre attention l'un de l'autre. Vos regards se croisent, tu restes sur tes gardes redoutant à chaque seconde que ton souffle ne te trahisse, que ton trouble ne se voit dans tes yeux si bleus. Elle semble si confuse, si déroutante.
Lorsque vos corps s'effleurent au détour du couloir, tu crois tout d'abord à une méprise. Comment pourrais-tu imaginer qu'elle cherche ta chaleur ? Pourtant, quelques minutes plus tard, sa main ne recule pas. Son souffle non plus. Il s'accélère et tu la sens se raidir imperceptiblement. Ses reins se crispent alors que tu approches ton visage. Tu oses à peine comprendre ce qui se passe : vos lèvres se touchent maintenant, interminablement et sans esquisser le plus petit mouvement. Tu la croyais perdue à jamais et la voilà tremblante et cheveux dénoués au bout de tes lèvres.
Inutile de reprendre tes esprits, ton sexe a déjà tout compris et tu le sens se tendre au fond de ton jean noir. L'appel a retenti, il est hors de question de ne pas y répondre, elle te le montre aussi. Sans vous concerter vos corps se sont happés, irrésistiblement.
Le Nord n'existe plus.
L'apesanteur fait sienne les corps aimants. Sous les assauts de vos baisers avides, vos dents se choquent, réveillant ce qui vous reste de conscience.
Déjà, ta main fouille ce sexe épilé qui t'affole. La vulve gonflée et inondée que tu connais si bien t'accueille enfin. Elle, pétrissant les muscles de ton dos et de ton ventre, ondule sous toi pour atteindre ta verge hurlante. Aaaooohhh. Ses lèvres l'enserrent sans ménagement, tu ne sais plus rien de jour ni de la nuit. Elle n'est que bouches trempées de part et d'autres, elle n'est qu'objet et que désir. Avide, elle gobe ton gland, glisse le long de la hampe, remonte le long de ses joues, perverse joueuse, elle souffle doucement pour rafraîchir ton sexe affolé.
Un sein frotte sur ton nombril, un autre frappe ton flanc, sa cuisse nue appuyée le long de ton bras t'empêchent de bouger.
Ses cheveux battent le tempo sur ton ventre et dégoulinent le long de tes hanches, tu les ramasses, prenant une contenance afin de mieux voir ses yeux sombres. Peine perdue, concentrée sur son plaisir, elle garde les paupières closes, aspirant ta bite au profond de sa gorge.
Tu fonds en elle, te retiens de jouir déjà, pense à tout ce que tu voudrais lui faire. Subir. Donner. Recevoir.
Un instant de répit te permet de dénuder ce corps si leste, attentif à son souffle, soucieux de lui offrir ce qu'elle aime. Tu sais déjà que vos ébats seront inoubliables, vigoureux et qu'elle est tienne encore pour cette fois. Tienne, à toi. Heureuse de posséder, elle te donne tout ce qu'elle a.
Les peaux ont effacé les verbes et c'est silencieux que vous faites l'amour. Plus tard, vous parlerez, peut-être. Cette pensée t'effleure et assombrie ton regard. Carpe Diem, elle est là, entièrement pour toi. Ce cadeau inespéré tu comptes bien en profiter, ne pas la laisser s'échapper. Tu es son mâle et tu la couvres de baisers. Rrrraaaaahhh font tes reins en la pénétrant profondément. Depuis son dos, tu saisis ses hanches à pleines mains. Il n'est plus l'heure pour la tendresse, il n'est plus l'heure des précautions, seul compte votre appétit, seul compte la puissance de votre désir. Tu te fiches pas mal de savoir si la décence garde sa place alors que tu ahanes sur ses reins creusant son dos de tes mains, pliant sa croupe de tes coups. Elle est tienne et tu la possèdes en plein. Roulant sur elle, tu empoignes à pleines mains sa poitrine nourrissante, la malaxe et l'aspire goulûment. Ses seins infiniment doux, les manger. Croquer ses reins, bouffer son ventre, lécher sa chatte, mordiller son cul. Ogresques, vous dévorez ces peaux inespérées, mâchez ces plis et ces recoins cachés.
Tu dois l'attacher pour mieux la dompter, la coincer pour qu'elle te cède. Alors seulement tu auras accès à ses lèvres tumultueuses et glissantes. Elle accepte de rester inactive et le plaisir démesuré de recevoir ta bouche lui arrache un cri de plaisir. Ses hanches souples écartent deux cuisses rondes offrant une vue obscène sur cette vulve endiablée. Longuement tu vas mastiquer cette zone hautement privilégiée, te bâfrer de ce dont elle prend grand soin par ses jours de Belle du Seigneur, se préparant à te recevoir Ô Solal infernal.
Elle glisse sur les draps, t'échappe pour mieux revenir en toi, autour de toi, tu en sais plus qui possède qui car ses mains virevoltent autour de tes couilles, saisissent ta verge pour mieux la maintenir en elle malgré la position d'acrobate, elle ressort et se jette à genoux devant toi, suce encore et encore, avale le jus, en redonne. Femme pieuvre, les sens affûtés comme une lame d'acier, elle est partout à la fois, ne te laissant jamais sans ivresse. Ses doigts se hasardent et découvrent le secret, tandis que tu la branles à ton tour. Sentir son doigt fouiller au fond de toi anéantit les dernières limites qu'il te restait encore. Sous tes assauts, son corps délié tressaute et se donne toujours plus. Tu ne sais plus depuis longtemps qui prend qui, qui possède qui.
Les amants partagent des sensations divines et inhumaines. Associables, ils perpétuent le fantasme ultime de procréation et ne sont plus qu'un, se pénétrant l'un l'autre.
Combien de temps avez-vous roulés ainsi ? combien de temps avez-vous cuit ? Longtemps après, vos souffles se font plus longs, plus forts et enfin, enfin, enfin, tu viens en elle, tu viens sur elle, tu envahis son corps, la noie de sperme, la baptise et la consacre reine de tes plaisirs.
Je t'aime infiniment...
Merci à Gorthyn pour sa photo :-) Vous en trouverez plein d'autres magnifiques sur son blog.
Par adi mac B
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Lundi 25 juillet
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Dieu seul sait comment nous nous sommes retrouvés sous cette porte
cochère. Trempés par la pluie, j'avais froid et je sentais mes tétons
poindre sous mon vêtements alors que nous attendions en riant la fin de
l'averse. Il fallait s'y attendre: avec nos conversations de bâtons de
chaises et de piliers de bar, nos confidences sur le sens de la vie,
nous sommes devenus assez complices pour que notre proximité physique
ne soit pas un problème. Même collés serrés comme nous l'étions.
C'est la surprise de "tomber" sur ta tige d'acier trempé qui m'a
chauffé la tête. Tomber dessus, ma foi, vu notre position était
inévitable. Mais qu'elle soit si dure, ça… c'était une sacrée surprise.
Toi!
Ah bah, me suis déjà grillée en t'avouant que tu n'es pas mon fantasme,
du tout du tout, je peux le répéter et cracher par terre si tu es
d'accord.
L'autre surprise a été le baiser que tu as pris, que tu t'es servi
devrais-je dire, à mes lèvres. Comme ça, sans rien demandé ni attendre
mon approbation. Et quel baiser! Du sexe en barre. Celui-là, je suis
sûre qu'il était de toi, car personne ne m'a jamais embrassée comme ça.
Faut dire à ma décharge que je plaide l'innocence: aucun homo avant toi
ni bi d'ailleurs ne m'a embrassée comme un mec embrasse un mec dont il
attend du pur sexe.
Du pur sexe donc. Instantanément, comme ça, paf. Tu as pris mes lèvres
pour les coincer entre les tiennes et me gober entière. Ma tête tenue
par une main ferme, brutale même, tu as imposé TON rythme à notre
premier baiser. Un rythme rapide, ta langue passant dans les moindres
recoins de ma bouche, suçant ma peau, mordillant mon menton, léchant
mes joues, entre rire et plaisir, nous avons joué à nous embrasser,
grognant d'excitation, affamés de ce sexe qui nous tombait dessus comme
des cataractes.
J'ai plaqué mon corps rond et doux contre le tien, sec et tendu, faire
connaissance avec toi, un peu mieux et laisser mon visage souffrir de
plaisir avec ce baiser tellement tu tenais toujours ma tête, comme ça
tu vois, la main sur la gorge, entre le pouce et l'index, en serrant tu
aurais pu m'étrangler.
Moi… ça fait longtemps que je me disais que ce moment devait arriver,
ou pas, mais que je ne reculerais pas. J'ai hésité dans mon rêve à te
suivre, j'ai hésité un moment, me demandant si le corps que tu allais
découvrir te tenterait assez pour que je puisse abuser de cette si
jolie tige. Diable! C'est vrai, j'ai eu peur que le dégoût ne
l'emporte en toi et que tu me repousses, merci bien!
Mais bon, tu n'avais pas l'air de vouloir reculer, ni d'être effrayé ni
rien, alors allons-y franco et j'ai mis la main dans ce boxer pour y
trouver ta bite tendue à faire peur. Et là… comme à chaque fois que
j'en trouve une. Je la prends pour en prendre la mesure, la douceur, la
dureté, faire sa connaissance avant que d'en jouer. Presser, caresser,
remonter, masser, tout pour mieux la sentir, tout pour mieux la goûter
ensuite. Y goûter, j'ai à peine pu, car à peine penchée au dessus de
cet organe juteux tu m'as relevée, j'ai cru oh une demi seconde que tu
allais me retourner pour m'enfourner, mais non.
Et ton autre main me diras-tu? Ton autre main mon ami, n'a pas mis trop
longtemps avant de trouver le chemin de ma culotte, trempée elle aussi,
et y fouiller rageusement cet orgasme que je n'étais pas en mesure de
me donner. Sisisi, tu as bien lu. C'est toi qui m'as fait jouir, moi
j'étais occupée à rien, d'ailleurs je ne sais même plus ce que je
faisais, sinon que je tenais fermement ton sexe entre mes doigts, à
pleine main et que je me suis réveillée en sursaut… avec un piquet de
tente tremblant dangereusement.
But it was only a dream.
Par adimac B
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Vendredi 3 juin
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2'' qu'ils disaient sur la pub'. Sortir la tente du sac, la jeter et hop! Votre nid douillet est prêt pour la nuit. A fond la forme.
Alors ils ont pris la tente, le matelas gonflable et les duvets. Ils ont trouvé un ponton discret sur le lac de Neuchâtel, et, à la tombée de la nuit, ils ont installé leur bivouac sauvage, là, tout au bout du ponton, au-dessus de l'eau. Passer la nuit sur les flots, seuls au monde comme seuls les amoureux savent l'être, entendre les oiseaux nocturnes, les drisses des bateaux tringler, les grenouilles coasser et les poissons sauter… une nuit de bruits et de douceur. Une nuit de printemps, où tout ce qui vit la nuit n'a qu'une idée en tête: se reproduire avant que l'aube ne se lève.
Au petit matin, laisser tranquillement la brise te caresser, le soleil venir chauffer la toile de ses premiers rayons. Un vrai rêve parfait. C'est fourbus et ivres de bonheur qu'ils sont revenus à la vie mobilière.
Ce qu'ils y ont fait, ils ne me l'ont pas raconté. Mais dans leurs yeux brillaient plus d'étoiles que sous la voûte de cette nuit sans un nuage.
Par Adimac B
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Jeudi 14 avril
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Il est rentré un peu en avance, alors que je finissais de laver entièrement la cuisine. Avec la chaleur, j'avais ôté mes habits et je frottais vêtue d'une simple combinaison de satin, rouge. Au diable les clichés c'est la tenue qui me tenait le moins chaud, et malgré ça, mes cheveux collaient à mes tempes, comme après une course de fond. Les bras gantés de latex vert pomme, les joues roses et l'œil brillant, je l'ai accueilli avec le sourire, parfaite dans mon rôle de ménagère.
Ne manquait que le fichu noué sur la tête, mais il s'est approché de moi et a entrepris de défaire la baguette qui tenait miraculeusement mes cheveux en chignon asiatique. Libérés de leur pique, les boucles brunes ont dévalé mon cou pour atterrir dans le creux du dos, dégageant des effluves parfumées dans leur chute.
C'est mon léger sourire qui a dû l'énerver. Ce sentiment permanent de ne jamais tout à fait me soumettre, de ne jamais tout à fait me posséder. Ce besoin bestial et sauvage de m'humilier. De sa baguette chinoise, il a tracé des cercles sur mes seins, glissant le long de mon cou, redessinant ainsi les contours de mon corps. La baguette vivante a descendu les bras, les doigts latexés. Puis, sans rencontrer de résistance, elle a entrepris un voyage vers le sombre. Je ne bougeais pas d'un poil, souriant aux anges, attentive à ses ordres.
Et même ça, ça l'a énervé. Me voir passive, presque d'accord, franchement c'était trop.
Alors, sans aucun ménagement, il m'a poussée par terre, me mettant à genoux là, devant lui. Devant ses jambes, j'ai flairé le sexe qui se gonflait à grande vitesse. Même au travers du jean, mon nez me disait que la première goutte était là et que j'allais y passer. Il a ôté le jean en me tenant la tête, avec toujours la baguette entre les doigts. Mon visage plaqué tout contre cette odeur d'urine et de sueur, j'ai aspiré l'air au travers du boxer, les effluves faisant s'envoler ma pudeur, mon humanité et surtout ce sourire irritant.
De sa main plaquée sur mon crâne, tenant ma chevelure comme une poignée, il a cadencé mes mouvements, ne me laissant qu'à peine respirer. Lui, affamé de me voir gloutonne, baisse à peine ce boxer qui m'emmerde, sa bite à peine sortie comme s'il pissait, se gonflant et durcissant sous mes lèvres et mes dents. Je bave et je suce à perdre haleine, glissant sans fin le long de la hampe, mordant même ce conduit juste en dessous du gland. Rien ne le fait débander ce salaud. Alors je m'évade et vais moi aussi chercher en moi un orgasme qu'il me doit et ne me donnera pas. Mes cheveux sont emmêlés autour de sa queue, englués de liquides divers et dissimulant mon visage à ses assauts. Sa main ne suffit plus à scander les mouvements que je suis censée faire et ce sont ses reins qui mènent la danse, plombant ma bouche à chaque aller-retour, fouissant ma gorge et manquant de m'étouffer à chaque trajet.
Ah ça! Ca n'a pas traîné. Ma soumission et cette arrivée fracassante n'ont pas mis long avant qu'il ne me jouisse dans la gueule.
Mon goûter fut protéiné ce jour là.
Par adi mac B
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Jeudi 14 avril
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Rated XXX
-------Message original-------
Bonjour, J'ai vu tes textes sur ton blog et je voulais te dire que chaque soir depuis une semaine, j'en lis un en me branlant. J'aime beaucoup et vraiment… Je suis dans la peau de celui(ceux) qui te fait(font) tout ça tous les soirs, c'est génial.
J'ai tellement l'impression de bien te connaître que je pourrais presque le(s) remplacer. J'ai même acheté le beurre Body shop pour te sentir entre mes doigt et sur ma pine en m'astiquant et d'ailleurs tu as raison chérie: ça glisse drôlement bien, merci du tuyau!
Le problème c'est que j'en ai plus beaucoup à lire et que je ne sais pas comment continuer. Il me faut plus, tu veux pas en écrire d'autres?
Merci et bonne soirée
Maxxim
>From: Adi Mac B >To: Maxxim >
Subject: Re: Rated XXX...>
Date: Tue, 22 Mar 2005 09:24:00 +0100 (CET)
Ah ba ça… si je m'attendais.
Tu aimes et tu en veux plus? Mais figure-toi que ça me vient pas comme ça les textes branchés cul, j'en pond pas un par jour comme les poules mon cher (pas chérie).
>--- Maxxim < Maxxim@grosmail.com > a écrit :
Ady,(puisque tu veux pas que je t'appelle chérie)
C'est bien joli de jouer à exciter tous les mâles (et les femmes aussi je suis sûr) d'OB en vantant tes reins souples et ton amour de la queue, mais comme tu le prétends si bien: faut assumer maintenant!!!
Alors t'es gentille, tu te sors les pouces du cul et tu me donne la suite dare-dare cocotte, sinon c'est moi qui vais venir la chercher!
>--- Adi Mac B adimacb@yahoo.fr>To: Maxxim>
Subject: Re: Rated XXX...>
Date: Tue, 22 Mar 2005 10:00:00 +0100 (CET)
Macchim,
Oh oui oh oui, parle moi encore comme ça! Mouarf!
Bien tu as l'air joueur, alors fixe les règles du prochain texte et je verrais ce que je peux en faire.
>--- Maxxim < Maxxim@grosmail.com > a écrit :
Je veux que tu me prennes dans ta bouche quand je rentre du boulot et que je puisse me vider de mes soucis de la journée en toi, comme ça, entre la table de la cuisine et le tapis du salon.
>--- Adi Mac B adimacb@yahoo.fr>To: Maxxim >
Subject: Re: Rated XXX...>
Date: Tue, 22 Mar 2005 10:33:00 +0100 (CET)
Ma foi… joli programme en effet. Ta sueur mélangée à ma salive, la pipe sera goûteuse…Vais voir ce que je peux en faire.
Je me mets ça demain soir en ligne. Ca te va?
>--- Maxxim < Maxxim@grosmail.com > a écrit :
Arghhh, dépèche-toi!
Par adi mac B
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12
Jeudi 14 avril
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Il fait beau pourtant ce dimanche-là. J’ai besoin de toi. Tout me manque, le monde est vide et mes poumons sont trop pleins de ce rien.
Le souffle court et le regard vide, les cheveux glissant dans le vent, je regarde le lac. Immense couverture luisante. Le poids est si lourd à chacune de mes inspirations, le souffle est si brûlant dans le froid que la condensation peu à peu m’envahit. J’ai mal, c’en est physique. Respirer est trop lourd, bien bien trop lourd.
Rien ne compte plus, plus ne m’est rien. Rien ne compte plus que cette communion ce matin de dimanche, au bord d’un lac gelé sur lequel je vais finalement marcher, à défaut de m’y noyer. Le miracle à portée d’eau. C’est la gorge serrée que la glace dure m’a accueillie, m’a soutenue et m’a retrouvée sur l’autre rive.
Marchant dans le froid, mon souffle retrouve son calme, enfin, ma gorge se détend, mes longues jambes arpentent sans fin ce lac d’une rive à l’autre. Je vais et je viens entre les mains du lac. Dame sombre aux yeux d’airain, aux reins souples et vains, une mèche échappée frappe mes yeux et empêche le soleil haut dans le ciel de m’éblouir.
La glace craque soudain autour. De salvateur espéré, ce craquement se fait cyniquement sinistre. Rien autour de moi, le grand vide. Le grand blanc. Le grand rien. Le grand silence, l’immense lumière éblouissante. Je dois y aller. Cours ! Cours Ady, cours. Je cours, je cours.
Je cours à perdre haleine, et pourtant je cours. Sur la glace et dans les flaques, vers la lumière et vers le rivage. Tout m’est tout. Je n’entends plus les chants du lac, je vole au-devant de la vie.
Au bord de la lumière, je retrouve enfin mon corps et le plaisir de courir, la joie de respirer, l’envie de rire. Eperdue sur les rives, je regarde la longue faille qui m’a suivie, courant avec moi, en arc de cercle vers la rive, immense sourire complice. Les sanglots ont libéré les poumons, enfin, de soulagement, je ris et je pleure ensemble et là.
Et là une pensée m’obsède : Je ne dois pas être belle à regarder.
Je ne dois pas être belle à regarder. Back from the future. Retour au présent. Au présent plus-que-parfait.
Tu ne m’est plus rien. Enfin.
C’est un jour parfait.
Par adi mac B
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Jeudi 14 avril
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Le train entre Genève et Lyon traverse les abîmes de l'Ain et les marais de la Bresse en moins de 2 heures. A l'arrivée gare de la Part-Dieu, 2 personnes se cherchent.
Une homme, une femme, refrain éternel, renouveau perpétuel. Des images et des mots, rien de palpable jusqu'ici. Le palpitant en alerte comme il dit, la reconnaitra-t'il? Et si… et si pas?
Elle, son cœur bat la chamade, elle se raisonne: il n'est rien. Il ne peut rien être. Cela n'est qu'une jolie journée. Une jolie rencontre, un joli moment. L'émotion rend gauche même les irréductibles cyniques. Seule change la forme d'expression. Rompus tous deux à ces jeux-là, ils savent éviter les écueils. Ne pas rire bêtement, ne pas rester rigide, être soi-même et ne rien attendre. Oui oui, même eux savent s'illusionner encore.
- Regarde-moi son cou, ses lèvres délicates, ses yeux brillants… c'est bien elle. Va-t'elle se décider à parler?
- Dois-je lui serrer la main? Quelle idiote tu fais, pfff. Où sont ses yeux que je trouve son âme? Connectons-nous et dépassons ce moment sublime. Ce sera un baiser avec une main sur mon bras.
Il est présent, ancré dans l'instant et … j'aime ça.Il fait bien trop froid pour profiter des beautés de la ville, bien trop humide pour se promener dans les bois et les prés, rentrons chez moi ma mie, mes chats nous attendent.
A quel moment a dérapé le scénario bien élevé?
Quand il a pris ton manteau puis t'a retiré ton écharpe en électrifiant tes cheveux? Tu as ri mais il est parti plus loin poser le tout et faire un café… que vous n'avez jamais bu.
A quel moment cette fille a commencé à me faire de l'effet?
Tout allait bien et ma foi, lui offrir un café par ce froid, ça n'avait rien de bien méchant. Mais elle a ri. Et j'ai eu son odeur sur moi en portant ses vêtements… J'y suis. Je suis allé poser ses vêtements sur le coin du fauteuil. Avec son odeur. Son parfum ET son odeur. Elle, humaine et chaude vivante, riant les joues rosies par le froid. Ding! Ma trique fut instantanée. Quelle farce! Rien, il ne s'était rien passé encore, pas de blague intempestive, pas de regards en coin, rien d'autre qu'une écharpe de laine et une frileuse plantée là au milieu de la pièce. J'ai un café à faire.
Ah. Il s'en va. Des bouquins par ci, des bouquins par là, un chat qui me regarde tranquillement, un autre qui a décampé à notre arrivée. Je dois le rejoindre, j'ai cru voir un tatouage tout à l'heure, quand il a retiré lui aussi ses habits.
Ca doit être là.
Elle s'est approchée de toi et il vous a été impossible d'envisager de reculer. "Tu as un…" la phrase est restée sans fin. Troublé, tu prends son cou sous ta main et tu l'attire vers toi, baiser ses lèvres, et prendre son corps. Oui, murmure-tu alors que ses mains fouillent sous ton pull pour trouver ta chaleur, sentir avidement ta peau. Le monde a tourné immédiatement sur lui-même. Elle prend ton visage, ta tête à pleines mains pour mieux t'embrasser. Cette fille là, tu dois la posséder, tout de suite. Oups, tout de suite? Et les préliminaires? Et la découverte de l'autre? et la patience? Et son envie à elle? Baratin que tout ça, mais regarde-là un peu! Tu crois pas sérieusement que cette nana va attendre des préliminaires et te signer une autorisation? Son corps entier réclame ton foutre, elle est déjà partout. Tu cales ses hanches contre toi, elle en gémit et glisse une cuisse entre les tiennes. La pression sur tes couilles se fait plus ferme, plus pressante, plus avide. Elle défait ta ceinture, passe sa main sur tes fesses, impudente inconnue, ses mains découvrent, pire: prennent possession. Tu ne demandais toi aussi que ça finalement: qu'elle ne te demande pas ton avis et se serve elle-même au buffet. Ta bite en feu déraisonne sérieusement dans sa main encore fraîche. Elle glisse ses longs doigts le long de la hampe, remonte et redescend, remonte encore. Doucement, mais assurément cette nana est bien entrain de te branler. Elle fait mine de descendre goûter, comment l'en empêcher? Mais ta main glisse contre son ventre, elle inverse la cambrure et te laisse une place plus grande pour descendre encore…Encore… C'est en atteignant la vulve épilée et déjà glissante que le mâle en toi décide de la pousser à terre et de la couvrir, de la remplir là, sur le sol entre la cuisine et le salon.
Drôle d'endroit pour une rencontre.
Bien sûr, plus tard, vous reprendrez votre souffle, vos esprits et vos habitudes câlines, mais cette première rencontre aura définitivement rompu les bonnes mœurs, plus de faux-semblants entre vous. Le train Lyon-Genêve emporte au loin une femme que tu connais depuis toujours maintenant. Les images et les mots à venir ne remplaceront pas et ne suffiront plus à combler ce vide infini…
Par adi mac B
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Jeudi 14 avril
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J'ai pas vu passer l'heure mon ami. Je devais le retrouver dans une de ces chambres de volupté. Tu sais, le 2e étage d'un palace c'est toujours l'endroit le plus calme dans la ville. Aucun bruit ne filtre passé midi. Les chambres sont faites, les clients en goguette, rien ne s'y passe avant le début de l'après-midi.
La chambre… 212 oui. Oh mon Dieu, quand j'y repense, quelle idée.
Je sais, j'aurais dû te prévenir plus tôt et te raconter, mais par sms c'était bien trop compliqué. Te dire comme ça tout à trac "V niK Raoul 2e étage Palace à cause D nuits du D! si T AC ouf viens maT". Pour t'inviter à te joindre à nous pour regarder, franchement tu avoueras… ça le faisait pas.
La chambre 212 était occupée chéri. Enfin, pas que la chambre quoi. Le pass du groom a ouvert la porte sur une scène de bacchanales. Nous, excités nous touchant déjà, affamés. Eux, nus, excités, attablés à l'heure du déjeuner. Stupéfaction générale. Rires complices de couples qui partagent des moments interdits.
- Restez, rien ne peut nous déranger. Prenez vos aises, ou la salle de bain, au choix.
La femme est magnifique, j'en suis restée les yeux scotchés à ses seins. Les hommes négocient "nononon, nous repartons - vs – non j'insiste vraiment ".
Je souris absurdement à la femme, elle aussi, elle ôte sa main de sa bite et s'approche, me la tendant avec assurance.
- Malia.
- Lady.
Je serre sa main chaude, les yeux ahuris des hommes sur moi. Le, ho très léger, flottement permet à mon Homme de fermer la porte et de me poser les mains sur les hanches.
Punaise… Tu peux pas savoir. C'est dingue, même dans les films ça me fait rire ce genre de situation tellement téléscopée. Ca existe figure-toi. D'un en-cas entre 2 porte, c'est devenu un buffet gastronomique à 4 plats.
Mon homme, qui avait déjà une main glissée dans mon jean a senti mes reins se crisper et lui demander d'y aller. Je l'ai embrassé et nous nous sommes rapprochés du lit en nous déshabillant mutuellement. Le couple je ne sais pas où ils étaient, j'avais bien trop faim et soif pour me contenter du plat du jour. Ce que je sais c'est que en m'asseyant sur lui me planter sur sa verge, j'ai trouvé le regard riant de Malia juste à mon oreille, et le sexe de son homme qui ne demandait qu'à me désaltérer.
Tu le sais bien… suis pas partageuse de l'Homme, hein? Et on est toujours tellement occupés que j'ai jamais eu l'occasion d'inviter d'autres joueurs … Rien que d'y penser d'ailleurs. Miam.
Très bonne table ce palace. Enfin, soit pas triste, si tu le demande gentiment, je te raconterai en détails…
Par adi mac B
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Jeudi 14 avril
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Il doit être tôt: le jour est à peine levé. Pffff, encore une nuit où je dors mal. Peu et mal. Je ne connais pas ce lit, je ne reconnais pas ce plafond au-dessus de ma tête, ni les bruits.
J'entends une respiration juste à côté de moi. Juste à côté de moi?? Les images me reviennent en mémoire. D'abord l'après-midi en ville, fraîche balade entre les rues, pavés glissants et cafés corsés, les rives du léman sont gelées. Jusque là, tout va bien. Diable, je sais me tenir en public, mais quand est-ce que tout a dégénéré ? Qui respire, là ?
Mon corps se tend alors que je me souviens de l'apéro que nous avons pris chez lui. Un Martini blanc et une olive verte. Pas de touillette. Grisée par le froid et par cet après-midi complice, je lui propose d'en utiliser une moins... conventionnelle. Il rit et s'installe sans ménagement sur mes genoux, ouvre sa braguette et sort son sexe. A-t’on idée d’être aussi péremptoire? Pour un peu, je me vexerais de le voir ainsi dominant.
Sauf que l'excitation aidant, évidemment, je pose mon verre et plonge ma main sur cette verge encore tendre. wooaaaahhhh...
Ca n'a pas fait un pli: il a saisi mes cheveux pour approcher ma tête et que je le suce. Pas le choix ni le moment de dire non: j'assume. :-)
C'est au moment où il a commencé à ôter mon jean pour mieux me lécher que je les ai vus par la fenêtre de la cuisine: 3 jeunes hommes en goguette qui mataient stupéfaits depuis l'appartement d'en face.
Le temps de fermer les volets, le rire nous a coupé l'envie si on peut dire. Nous sommes sortis dîner... des moules à la brasserie d'en bas.
(à suivre)
Il dort toujours. Entre 2 sommeils, le jour s’est levé. Il me semble rêver, revoir cette nuit épuisante et suante. Des flashs, des sensations, des pincements, est-ce que je rêve encore ? Il dort. Il neige et il dort.
...Je m’ennuie. Cette grasse mat’ s’étire en longueur sur mes courbatures et le bas de mes reins est tellement douloureux… qu’avons-nous donc fait ? Mes lèvres s’ouvrent sur la vie à l’évocation de ses bras et de nos essais infructueux.
Mes lèvres… et d’ailleurs que font mes doigts à y traîner, je ne me suis rendue compte de rien. Stupéfaite, mes doigts caressent doucement ces lèvres tuméfiées de lendemain d’amours. Comment font-elles pour y laisser pénétrer une main entière ? Et pour en tirer du plaisir ? Impossible me dicte une raison d’oie blanche.Ooooohh, fais-moi mal, signe-moi, for absolution. A toi, le tatouage de ta main me laissera tienne.
Il est venu le champ du possible. Ma main s’enfile sur les rails lisse de la route du soleil. Glisse, tourne, rampe, les doigts m’excitent tandis que je regarde sa nuque. Il dort toujours ou pas ? il dort vraiment et j’ai tellement envie… de me le faire seule.
Besoin de me concentrer un peu car l’objectif est fixé, dorénavant je m’y attelle. Suivant les bons conseils de cette amie du sud, je veux ressentir l’ultime sublime. Je le sais , j’aimerai. Sans conditionnel. Vas-y, insiste et prends-moi, là. Ma main envahit mon ventre petit à petit, aidée par sa voisine, et ça m’excite terriblement, Dieu que c’est bon ! sa main à lui n’est jamais passée, mais la mienne est plus fine, et je suis souple, bien assez souple. Délicatement, mes longs doigts branlent et fouillent tour à tour. Je glisse un doigt dans ma vulve lourde, un autre, un autre. Là, une décision s’impose. Y glisser le 4e demande de s’organiser, de se lancer. C’est le 5e qui résoudra l’infernal équation. Le 5e, accompagne avec fureur et gloutonnerie la main qui va plus loin, toujours plus loin.
J’ai compris. L’orgasme énorme qui m’a prise a enfermé ma propre main au fond de mes entrailles. Des vagues de plaisir venues d’outre-tombe, ont vertigineusement inondé mon ventre et déferlé sur la tempête de mon fantasme. Time is running out et je tombe assommée dans une inconscience vulgaire.
Incroyable : il dort toujours tandis que je reste les yeux rivés sur sa nuque tranquille.
Par adi mac B
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Publié dans : Ce qui me touche
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Tu rougis?